Commune de Villebois-Lavalette

Villebois-Lavalette : circuit patrimoine

La commune de Villebois-Lavalette met en place un circuit de valorisation du patrimoine. Il permet de découvrir les trésors de notre village et de ses alentours.
Chaque lieu de visite est matérialisé par un clou en bronze orné d’une cornuelle, il est alors facile de se reporter à la plaquette papier où vous pourrez découvrir l’histoire du lieu. circuit de découverte recto Circuit de découverte patrimoine Villebois – verso
Vous trouverez les  commentaires concernant la Table panoramique en cliquant sur le lien ci-dessous.
Table panoramique version imprimable pdf
En savoir + sur la cornuelle

Les Halles de VilleboisLavalette furent probablement construites sur un soubassement du XIIème par les mêmes ouvriers qui édifièrent, aux alentours de 1665, la partie princière du château de Villebois. Ce qui est certain, c’est qu’en 1855 le maire de l’époque fit reculer d’un mètre la partie longeant la route de grande communication n° 17 pour améliorer la circulation. On enleva onze piliers en bois vermoulus que l’on remplaça par les sept colonnes toscanes en pierre qui existent de nos jours. On construisit les escaliers de pierre au pied des colonnes surmontés d’un pan mansard. Le 13 août 1855, les ouvriers qui déblayaient pour établir les escaliers des colonnes, mirent au jour une pierre placée à la base du piédestal supportant un ancien pilier de bois. Cette pierre de 60cm de long, 54cm de large et 20cm d’épaisseur, portait gravée l’inscription suivante : « 1787. M. Dauber-Dauboeuf de Villée, seigneur de Blanzaguet » A cette époque, M. de Villée était capitaine au château de Villebois auquel la halle appartenait. C’est lui qui, de 1784 à 1787, sous Louis XVI, fit réparer la charpente du dôme et mettre les piédestaux en pierre aux piliers en bois dont la base était pourrie. Le 29 Mai 1806, sous le premier Empire, le préfet de la Charente autorisa le maire de la commune de Lavalette et ce suivant une loi du 30 Avril 1806, à emprunter au sieur Déroulède-Dupré, la somme de quatre mille francs pour payer la halle et le champ de foire propriété des sieurs Giboin et Bourrut. La mairie et la justice de paix y furent installées pendant un temps. En 1852, ces halles furent inscrites au registre des monuments historiques et furent classées par décret du 10 mai 1948 après de vives polémiques locales qui avaient failli amener leur disparition. La toiture fut entièrement restaurée en 1976 et le pavage refait quelques années plus tard. Aujourd’hui, un marché de primeurs s’y tient tous les samedis.

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Ce cadran solaire porte la date 1627. Il a donc pu donner l’heure aux ouvriers qui construisirent les vieilles halles aux environs de 1665. Les restes d’un écu sont visibles entre son jambage.

Sous le mandat de Pierre Justin Bourrut-Lagauterie, l’eau de la Font-Trouvée vint alimenter la fontaine et le puits des halles dont l’inauguration eut lieu le 15 août 1850.

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Le couvent des Ursulines situé au cœur de Villebois fut fondé le 17 Novembre 1665, tant en son nom qu’en celui de son mari, par Dame Suzanne de Baudéan-Parabère, épouse de Philippe de Montault de Bénac, duc et maréchal de Navailles. Il avait pour vocation, l’éducation des jeunes filles avec un recrutement à tendance aristocratique. Il comptait trois classes en 1670. Le 10 Juin 1671, les reliques de Saint-Vincentin qui se trouvaient à la chapelle du château y furent transférées. Cette communauté était peu nombreuse mais tirait un revenu substantiel de ses pensionnaires. Plusieurs domaines étaient la propriété de ces religieuses : Saillant en Peyrat, la Grimaldie et le Jarry en Ronsenac. Ce dernier fut acquis le 4 Octobre 1740.
Ce couvent possédait également de nombreuses terres et jardins à proximité de son monastère. Sa création précipita le déclin de celui de Saint-Jean-d’Angély. Madame Valérie de Mosnier de Planault de Saint-Avit en était prieure lorsque survint la révolution de 1789. Au XIX siècle il devint la propriété des sœurs de Sainte Marthe puis celle de la famille Bouchard. Au XX siècle, après de nombreuses transformations, Me Médéric Rigaud puis son fils Claude y installèrent leur office notarial. Aujourd’hui subsiste les vestiges de la façade de la chapelle côté halles.

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Cette venelle donne accès à un ensemble de bâtiments qui avant le XXème était un centre d’activité importante de Villebois-Lavalette.

C’est ici qu’à la fin du 19ème siècle et jusqu’en 1904, date de l’édification près du champ de foire de la nouvelle mairie, que se trouvaient la Justice de Paix, la mairie, l’école de filles et une classe de maternelle.

Les audiences se tenaient dans la salle du rez-de- chaussée ; l’estrade existait encore dans les années 60. Le secrétariat de la mairie était situé au-dessus, et son accès se faisait par l’extérieur, en empruntant l’escalier en pierre accolé au mur de l’ancien couvent des Ursulines. Quant aux classes elles avaient lieu dans le bâtiment jouxtant la cour.

 

 

 

 

 


Ancienne Justice de Paix Ancienne Mairie  Ancienne prison Seigneuriale

En 1940, au moment de l’exode, la Caisse d’Epargne de l’arrondissement de Forbach et ses diverses succursales, s’installèrent dans la salle de l’ancienne Justice de Paix.

A quelques mètres de l’ancienne mairie, se dresse l’imposante prison seigneuriale qui est probablement le plus ancien bâtiment de Villebois. Il fut, il y a encore quelques années, la propriété de Frédéric Didier, actuel architecte en chef des monuments historiques à Versailles.

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Cette source située en bordure de la rue qui porte son nom, possédait, autrefois, un lavoir aujourd’hui disparu. Au milieu du 19ème siècle, les eaux provenant de la Font Trouvée furent canalisées pour alimenter, d’une part un bassin souterrain près des halles, d’autre part, des bornes-fontaines implantées dans différentes rues du bourg. Aujourd’hui, seule subsiste celle de la rue André Bouyer. L’alimentation du bourg en eau provenant de la Font Trouvée fit l’objet de plusieurs manifestations.

Le 26 mai 1850 pour l’arrivée des eaux.

Le 22 Septembre 1850 pour la bénédiction des bornes-fontaines.

Enfin, le 15 Août 1851, à l’occasion de la fête de Napoléon III, pour l’inauguration solennelle de cette installation. Ce jour là, une distribution de pain et de vin eut lieu à l’issue de la grand-messe chantée ; cette très belle journée fut clôturée par des bals et illuminations dans le bourg. (cf. archives municipales).

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Il n’est pas de visite de Villebois-Lavalette qui ne mérite un détour sur la colline du Puy-Sanseau. Elle culmine à 194 mètres et voit sa crête traversée par le fameux chemin qu’emprunta le jeune roi Louis XIII. Invités par le duc d’Epernon, le souverain et sa jeune épouse, Anne d’Autriche, mariés le 25 novembre 1615 dans la cathédrale Saint-André de Bordeaux par l’évêque de Saintes, arrivèrent à Villebois le 28 décembre 1615 et y passèrent une nuit avant de repartir pour la Rochefoucauld. Le gouverneur d’Angoulême Jean-Louis Nogaret de Lavalette, duc d’Epernon, avait rassemblé plus de cinq mille hommes pour le protéger et le recevoir dans son château. Le duc d’Epernon vécut sous les règnes d’Henri III, dont il fut le mignon, puis sous celui d’Henri IV, ce qui lui valut d’être soupçonné de complicité dans l’assassinat commis par Ravaillac et, enfin, il fut le contemporain de Louis XIII auprès duquel il oeuvra pour réconcilier celui-ci avec sa mère, Marie de Médicis. Ce demi-roi vécut 88 ans, il rendit l’âme le 13 Janvier 1642 au château de Loches (Indre-et-Loire). Son cœur fut placé dans une urne funéraire dans la cathédrale d’Angoulême.

Il était donc normal que cette « voie royale » prenne le nom de cet auguste souverain. Le visiteur qui de nos jours chemine à cet endroit ne peut être qu’ébloui par la
beauté du panorama qui s’offre à sa vue.

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Le château de Villebois-Lavalette a connu de nombreux remaniements au cours des siècles. Les Fulcher de Villebois au VIIIème, les Hélie au Xème, les Ithier au XIIème, furent successivement les seigneurs de Villebois. En 1226, le château devient propriété des Lusignan, comtes d’Angoulême, qui élèvent les murailles actuelles ainsi que leurs sept tours.

Pendant la guerre de Cent Ans, Villebois et son château furent repris aux Anglais en 1376 par Jean 1er duc de Berry, (1340-1416) frère de Charles V roi de France. Les seigneurs de Mareuil figurent parmi les propriétaires successifs. En 1590, le duc d’Epernon, Jean Louis de Nogaret de la Valette, fit le siège du château où des ligueurs commandés par un nommé Maumont lieutenant du chevalier d’Aubeterre s’y étaient réfugiés. Par lettre patente de mars 1622, la terre de Villebois est érigée en duché-pairie et prend le nom de Lavalette.

Après la mort du duc d’Epernon, son fils Bernard de Foix de Lavalette ne s’intéressa guère au château et en 1660, il fut vendu pour la somme de cinq cent quarante mille livres à messire Philippe Montault de Benac, duc de Navailles, pair de France, général en chef des armées du roi, maréchal de France. En 1665, le maréchal et son épouse Suzanne de Baudéan-Parabère, exilés de la cour du roi Louis XIV, se retirèrent à Villebois. Le duc fit raser la majeure partie du château médiéval, fit édifier par l’architecte Cossovrel une maison de plaisance somptueuse et au goût du jour. S’appuyant en partie sur la muraille Ouest du XIIème, elle était composée d’une large façade orientée au midi flanquée à ses extrémités de deux pavillons.

Le château fut vendu en 1696 et passa avec la seigneurie de Lavalette aux mains des Rohan-Soubise puis, en 1728, à celles de Françoise de Pompadour marquise d’Egon et de Courcillon. Elle épousa le marquis de Dangeau, brigadier des armées du roi. Puis le château échoua à un syndicat de créanciers qui le géra jusqu’à la Révolution de 1789. La convention en fit un lieu de détention pour les « suspects ». La brigade de Gendarmerie y fut casernée jusqu’en 1822 date à laquelle un violent incendie détruisit l’aile droite et le dôme. En 1830, il appartenait au maire de Lavalette, Bourrut-Lagauterie Pierre Justin. L’abbé Michon, devenu propriétaire le 2 Janvier 1838, entreprit quelques réparations et constructions ; il y fonda un établissement d’enseignement secondaire qui fonctionna très peu de temps. Parallèlement à cette période, le bureau de bienfaisance créé le 13 Janvier 1670 par la maréchale de Navailles, occupait différents bâtiments. Trois congrégations religieuses se succédèrent, les sœurs de St Lazare, Saint André de la Croix et Saint Anne de la Providence, elles y prodiguèrent asile et enseignement. L’école de garçons fonctionna jusqu’en 1912.

En 1852, la commune et le bureau de bienfaisance se portèrent acquéreurs du château. La famille de Fleury en devint propriétaire en 1914. En 1980, l’Association « Les Amis du Château de Villebois-Lavalette » entrepris le sauvetage des murailles avec le soutien des propriétaires, de la municipalité et de jeunes bénévoles venus de toute l’Europe.

Depuis 2000, Norbert Fradin, mécène amoureux de ce château s’emploie à le restaurer tout en permettant des fouilles archéologiques, sa visite et son utilisation pour des spectacles.

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Entre l’église et le château, sur le côté droit, on peut admirer un immeuble de caractère à trois niveaux dont la façade en pierre calcaire du pays est agrémentée d’un balcon en fer forgé. C’est dans cette belle maison, pendant l’occupation Allemande, de 1940 à 1944, que les douaniers qui surveillaient la ligne de démarcation toute proche, y installèrent leur Kommandantur. Les vieux Villeboisiens se souviennent du drapeau à croix gammée qui flottait sur le balcon et surtout de l’un de ces douaniers très connu sous le surnom de « La Branlette » « ou « Branlinet » en raison de son hochement de tête très caractérisé. C’est en étant conduit à cette kommandantur, qu’en Juin 1942, deux prisonniers Anglais, parachutés en zone libre, s’échappèrent et furent recueillis par le maquis.

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C’est avec le produit de la vente de ses meubles et de ses économies que le curé Vacher, venant de Rouillac, fit don par testament à la commune de Villebois-Lavalette, le 31 mars 1864, d’une somme de 30 000 francs destinée à l’agrandissement ou la reconstruction de l’église Saint-Romain de Lavalette à charge pour la commune d’y faire célébrer un service funèbre tous les ans au jour anniversaire de sa mort.

A cette époque les élus furent confrontés à quatre solutions possibles :
La restauration sur la butte
La construction en face du presbytère
La construction à la place du couvent des Augustins
La construction rue des Rampeaux
Après trente ans de palabres entre le père Labrosse, curé de l’époque, l’évêque d’Angoulême et la municipalité, l’architecte Warin fut autorisé en 1894 à entreprendre la reconstruction sur l’emplacement où s’élevait l’ancienne église endommagée par les tremblements de terre de 1783 et 1784. Finalement la volonté du père Vacher fut respectée puisque dans un premier testament de 1855 il était stipulé : «Construction d’un nouveau clocher, agrandissement de l’église». Il repose dans la chapelle gauche sous la plaque rappelant la restauration et les noms des différents acteurs.
Au moment où les travaux furent entrepris, les fonds de la succession du bienfaiteur s’élevaient à 55 000 francs, compte tenu du placement à 3% en rente de l’Etat.
Dans le clocher haut de trente cinq mètres, l’une des quatre cloches provient de l’ancienne abbaye du Peyrat. Si cette église n’est pas classée, elle mérite cependant le détour, ne serait-ce que pour avoir le plaisir d’admirer de son portail, le magnifique panorama que les fidèles où visiteurs découvrent après avoir gravi les soixante-dix-sept marches réparties sur trois paliers, ce qui fit dire à un prélat de l’époque que de monter la haut était un véritable « tue curé ».

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Séparé de l’église par la rue du même nom, l’ancien presbytère fut à l’époque des Seigneurs de Villebois la maison du Sénéchal. Au XIIIème siècle, le Sénéchal, dans le sud de la France, était un officier chargé de l’administration royale avec des attributions judiciaires et financières.
En 1776, le sénéchal de Lavalette était Raymond Dumontet, avocat au parlement.
Cette maison est formée de bâtiments en forme de L. Dans l’angle intérieur, une tour polygonale est coiffée d’un toit à pans. Toutes les façades ont été remaniées. Seule la tour conserve trois baies et une porte à chambranles chanfreinés.
Dans le sous-sol de cette maison ancestrale existe un souterrain refuge et des silos à grains ayant fait l’objet d’une étude géologique en Novembre 1998 par Guy Roger.

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Cette très vieille maison située légèrement à l’écart de l’église est probablement du XV ou XVI siècle. Le linteau de la porte est orné d’une magnifique accolade chapeautant un reste d’écu. François de Corlieu né dans la première moitié du XVIème siècle à Angoulême.

Célèbre historien, il fut conseiller du roi et du duc d’Orléans dès 1544. Puis, procureur du roi au présidial d’Angoulême en 1559. Il mourut noyé dans la Charente, au pont de la Meure à Nersac en 1576.

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Les cartes postales du début du XXème siècle montrent que le champ de foire était le théâtre d’importantes foires et attiraient les foules.

En 1806, la commune fit un emprunt à un particulier pour acquérir le terrain propriété du sieur Giboin.

Jusqu’en 1960, il existait, près du mur d’enceinte de la mairie, de longues barres reposant sur des bornes en pierre pour attacher les bestiaux.

A partir de 1990, sous le mandat du Docteur Pierre Fougère, la place principale fit l’objet d’un total réaménagement. Des parkings furent redessinés, le bassin déplacé et des bancs installés sous les ombrages.

Les nombreux arbres qui embellissent cette place font de cet endroit un lieu très convivial notamment pour les fêtes foraines, la foire des Rameaux et des cornuelles. Ce champ de foire fut le théatre, en 1944, d’un gigantesque feu de paille lors de l’occupation allemande.

Cette foire est connue à Villebois-Lavalette depuis la nuit des temps et les boulangers pâtissiers se font un honneur d’assurer sa pérennité. La cornuelle est un gâteau confectionné en pâte sablée et constellé d’étoiles d’anis. L’une de ses particularités réside dans sa forme triangulaire. L’autre, c’est le trou, au milieu, qui permet de glisser le rameau. Après la bénédiction de la branche de buis à l’office des Rameaux, on peut se régaler

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L’actuel édifice communal mairie-écoles de Villebois-Lavalette a été inauguré en 1904 sous le mandat d’Henri Blanc-Fontenille. De nos jours la mairie utilise l’ensemble du bâtiment central, la Justice de Paix ayant été supprimée en 1958 et remplacée par le Tribunal d’Instance siégeant à Angoulème Le haut de la façade est agrémenté d’un fronton curviligne sculpté. Les inscriptions « Mairie » sous le fronton et « filles » et « garçons » au-dessus des portes latérales des écoles signalent les deux fonctions de l’édifice A l’arrière du bâtiment, deux ailes encadrent la cour de récréation abritant deux classes. Deux préaux surmontés d’une classe depuis la fin des années 50 complètent le tout. Devant l’édifice, au milieu du jardin arboré, se dressent le monument aux Morts construit en 1923 par Emile Peyronnet et le buste du Docteur Elie Séverin Dumas, bienfaiteur du canton. version imprimable PDF